Jésus nous sauve par sa Passion

Il continue à nous sauver avec la puissance des sacrements

 

Si la Résurrection était pour nous un concept, une idée, une pensée ; si le Ressuscité était pour nous le souvenir du souvenir d’autres personnes, même si elles faisaient autorité, comme par exemple les Apôtres ; s’il ne nous était pas donné, à nous aussi, la possibilité d’une vraie rencontre avec Lui, ce serait comme déclarer épuisée la nouveauté du Verbe fait chair. Au contraire, l’Incarnation, en plus d’être le seul événement nouveau que l’histoire connaisse, est aussi la méthode même que la Sainte Trinité a choisie pour nous ouvrir le chemin de la communion. La foi chrétienne est soit une rencontre avec Lui vivant, soit elle n’existe pas.

 

La liturgie nous garantit la possibilité d’une telle rencontre. Un vague souvenir de la Dernière Cène ne nous servirait à rien. Nous avons besoin d’être présents à ce repas, de pouvoir entendre sa voix, de manger son Corps et de boire son Sang. Nous avons besoin de Lui. Dans l’Eucharistie et dans tous les Sacrements, nous avons la garantie de pouvoir rencontrer le Seigneur Jésus et d’être atteints par la puissance de son Mystère Pascal. La puissance salvatrice du sacrifice de Jésus, de chacune de ses paroles, de chacun de ses gestes, de chacun de ses regards, de chacun de ses sentiments, nous parvient à travers la célébration des sacrements. Je suis Nicodème et la Samaritaine au puits, l’homme possédé par des démons à Capharnaüm et le paralytique dans la maison de Pierre, la femme pécheresse pardonnée et la femme affligée d’hémorragies, la fille de Jaïre et l’aveugle de Jéricho, Zachée et Lazare, le bon larron et Pierre pardonnés. Le Seigneur Jésus, immolé, a vaincu la mort ; mis à mort, il est toujours vivant ; il continue à nous pardonner, à nous guérir, à nous sauver avec la puissance des Sacrements. C’est la manière concrète, par le biais de l’Incarnation, dont il nous aime. C’est la manière dont il étanche la soif qu’il a de nous, comme il l’avait déclaré sur la croix (cf. Jn 19, 28).

 

Notre première rencontre avec sa Pâque est l’événement qui marque la vie de nous tous, croyants dans le Christ : notre baptême. Il ne s’agit pas d’une adhésion intellectuelle à sa pensée ni de l’acceptation d’un code de conduite imposé par Lui. Il s’agit plutôt d’être plongé dans sa Passion, sa mort, sa résurrection et son ascension. Il ne s’agit pas d’un geste magique. La magie est à l’opposé de la logique des sacrements car elle prétend avoir un pouvoir sur Dieu, et pour cette raison elle vient du Tentateur. En parfaite continuité avec l’Incarnation, en vertu de la présence et de l’action de l’Esprit, la possibilité de mourir et de ressusciter dans le Christ nous est donnée.

 

Pape François, lettre apostolique Desiderio desideravi, n°s 10, 11 et 12 

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Est-ce que je reconnais que j’ai besoin d’être sauvé ? Qu’est-ce que la prière du Christ à Gethsémani peut m’apprendre ?

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