La place de Jésus dans leur vie

Vivez avec Dieu

 

La vie de l’âme est la vie de Jésus Christ lui-même. Jésus avec le Père et le Saint-Esprit est la cause efficiente de la grâce sanctifiante dans nos âmes. C’est par cette vie que Jésus Christ me communique son Esprit. Il devient le principe d’une activité plus haute qui m’incite, si je n’y mets aucun obstacle, à penser, juger, aimer, souffrir et agir avec lui, par lui et comme lui. Ainsi nos actions visibles deviennent les manifestations de cette vie de Jésus en moi, et je comprends l’idéal de saint Paul : Et ce n’est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi (Ga 2, 20). Si nous acquérons la connaissance de cette vie intérieure, les paroles de Notre Seigneur s’accompliront à nos yeux : « Celui qui demeure en moi et moi en lui, portera beaucoup de fruits » (Jn 15, 5).

 

Je garde les yeux sur le Seigneur car il est toujours à ma droite pour m’empêcher de trébucher, dit le psalmiste (Ps 14, 8). Dieu a en moi une présence plus intime que la mienne même : en lui nous vivons et agissons, en lui nous avons notre existence. C’est lui qui donne vie à tout, qui donne puissance et souffle à tout ce qui existe. Sans le soutien de sa présence, toutes choses cesseraient d’être et retomberaient dans le néant. Pensez que vous êtes en Dieu, entourés par Dieu et contenus par lui, que vous baignez en Dieu.

 

C’est grâce à la vie intérieure véritable que la vie active brûle et consume tout devant elle. Elle nous fait trouver Jésus dans les trous noirs des bidonvilles, dans les misères les plus pitoyables des pauvres – l’homme-Dieu nu sur la croix.

 

Nos vies, pour être fécondes, doivent être pleines du Christ. Pour être en mesure d’apporter sa paix, sa joie et son amour, nous devons les posséder nous-mêmes car nous ne pouvons donner ce que nous n’avons pas, tel l’aveugle conduisant l’aveugle (cf. Mt 15, 14 ; Lc 6, 39). Les pauvres des taudis sont privés de Jésus, et nous avons le privilège d’entrer chez eux. Ce qu’ils pensent de nous n’a pas d’importance ; ce qui compte, c’est ce que nous sommes pour eux. Aller voir les pauvres et les malades simplement pour y aller ne suffira pas à les attirer vers Jésus. Si nous sommes occupés de nous-mêmes et de nos propres affaires, nous ne pourrons pas réaliser cet idéal.

 

Nous ne sommes que des instruments dont Dieu daigne se servir. Ces instruments ne produisent des fruits que dans la mesure où ils sont unis à Dieu car saint Paul dit : J’ai planté, Apollos a arrosé, mais c’est Dieu qui a fait croître (1 Co 3, 6). Nous obtiendrons grâce en raison de notre sainteté, de notre ferveur et de notre degré d’union avec le Seigneur.

 

Sainte Mère Teresa, Dans le silence du cœur, éd. Spiritualité Lexio, p. 34-35

Méditer

Et moi, quelle est la place de Jésus dans ma vie ? Est-ce facile ? M’arrive-t-il de vivre sans Lui ?

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