La prière, un cœur à cœur avec le Seigneur

Dieu en moi, moi en lui

 

« Aussi est-elle affamée de silence afin d’écouter toujours, de pénétrer toujours plus en son Être infini. Elle est identifiée avec celui qu’elle aime, elle le trouve partout. À travers toutes choses, elle le voit rayonner.»

 

« Parfois c’est si fort, ce besoin de se taire, qu’on voudrait ne plus savoir autre chose que de demeurer comme Madeleine aux pieds du Maître, avide de tout entendre, de pénétrer toujours plus en ce mystère de charité qu’il est venu nous révéler. »

 

La solitude qui se pose comme un voile lumineux autour du mystère n’est pas vide et absence, mais fascination par la présence du Bien-Aimé.

 

Il faut interpréter en partant de là ce qu’Élisabeth dit de l’âme, lieu de Dieu, et donc ciel caché. […]

 

« Dieu en moi, moi en lui » : que ce soit notre devise. Que c’est bon cette présence de Dieu en nous, dans ce sanctuaire intime de nos âmes. Là nous le trouvons toujours, quoique par le sentiment nous ne sentions plus sa présence, mais il est là tout de même, plus près encore. »

 

« C’est si bon cette présence de Dieu. C’est là tout au fond, dans le ciel de mon âme, que j’aime le trouver puisqu’il ne me quitte jamais. Dieu en moi, moi en lui, oh ! c’est ma vie ! C’est si bon, n’est-ce pas, de penser que sauf la vision, nous le possédons déjà comme les bienheureux le possèdent là-haut, que nous pouvons ne jamais le quitter, ne jamais nous laisser distraire de lui. »

 

« Que je ne vive qu’au-dedans, dans cette cellule que vous bâtissez en mon cœur. »

 

Dans l’adoration, l’âme devient simple ; elle est recueillie dans l’acte qui lui fait dépasser toute multiplicité ; son unité est rendue possible par la seule unité de Dieu vers laquelle elle passe. Ce même acte qui la rend simple fait donc d’elle un miroir de Dieu. Devenue parfaitement transparente en elle-même, de sorte qu’elle ne garde plus aucune image du monde, elle est devenue l’image de la simplicité et de la transparence de Dieu qui peut se reconnaître en elle.

 

Hans Urs von Balthasar, Élisabeth de la Trinité et sa mission spirituelle (éd.Seuil, coll. « Livre de Vie », p. 119 et suiv.)

Méditer

Et moi, ai-je des temps de cœur à cœur avec le Seigneur ? Quelles formes prennent-ils ? Y a-t-il des temps d’adoration eucharistique dans ma paroisse ? Est-ce que j’y vais ?

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